Oui nous y sommes déjà. Le carême commence aujourd’hui !
A peine rangées les sapins et les guirlandes de Noël, déjà arrive le moment de ranger autre chose ; de ranger nos vies, d’y faire un peu de vide et de revenir à l’essentiel. C’est le chemin de carême proposé par l’Église. Comme chaque année le carême sonne à notre portes avec son petit refrain « prière, partage jeûne.»
L’Église nous convie à vivre, dans la joie, ces 40 jours de carême ! Mais, quel sens a-t-il pour chacun d’entre nous ? Sans conteste, il est l’une des périodes de l’année liturgique des plus riches et dynamisantes qui soient pour notre foi !
En effet, le carême est un temps favorable pour relire notre vie, relire nos priorités et nos choix de valeurs, un temps pour redécouvrir le Dieu de Jésus-Christ. Bref, c’est une belle occasion de se regarder en vérité au plus profond de notre être spirituel.
C’est le temps du partage. Nous sommes invités à être plus particulièrement attentifs au rapprochement entre frères et sœurs : favorisées entre autres par les actions de partage proposées cette année : telle la campagne annuelle du CCFD ou celle en lien avec le Liban et nos frères protestants de Hem.
Hier nous rangions les affaires de Noël, aujourd’hui l’heure sonne l’occasion de ranger notre vie et de la placer sous le regard de Dieu.
Le carême c’est enfin un moment idéal pour se libérer de tout ce qui encombre notre quotidien ; un temps de délestage du superflu qui ne nourrit pas pour se laisser aimer par le Dieu de Jésus Christ … par la prière, laissons monter en nous le désir de la rencontre avec Lui et avec les autres. Apprenons aussi à partager son amour qui fait de nous des frères et des sœurs.
« Partage Prière Jeûne » une ritournelle pour le carême. Et le jeûne qu’en est-il au fait à quoi sert de jeûner ? Le jeûne proposé est bien différent de tous ces programmes de bien être proposés aujourd’hui : être bien dans son corps… ! Bien plus que cela ! Il est permis de croire que la privation et le jeûne sont le seul chemin pour creuser le vide en nous. Mais combien cela semble parfois dur et olympique. C’est le cœur de chacun qui guidera son geste.
En fait, l’Église laisse à chacun de le faire selon son cœur et ses possibilités en rappelant que ce jour des cendres et le vendredi St sont 2 jours obligatoires de jeûne recommandés pour toute personne en bonne santé.
St Léon le Grand écrivait à ce propos : il n’y a pas de profit à jeûner si le cœur ne se détourne pas de l’injustice, et si la langue ne s’abstient pas de calomnie.
Dès lors puissions-nous demander au Dieu de toute tendresse, au moins pour ce temps de carême, un cœur capable d’aimer et de se laisser aimer !
Bon carême à tous et à toutes
