Dimanche dernier, avec la Samaritaine nous découvrions Jésus dans l’image de l’eau vive. Aujourd’hui, avec l’aveugle-né, nous découvrons qu’il est la Lumière du monde. C’est un thème pascal important.
Dieu ne voit pas comme nous et il n’agit pas comme nous. Voilà l’un des principaux messages de la liturgie de ce jour dès la 1ere lecture on voit que Dieu pourvoit au bien-être du peuple, tout comme il l’avait auparavant délivré de Pharaon et fait sortir l’eau du rocher dans le désert. Dans la 2e lecture, Paul rappelle aux Éphésiens la transformation radicale qu’ils ont subie par leur baptême, et la vie ultérieure que cette transformation exige. Enfin dans l’évangile de cette semaine quant à lui relate une rencontre dont Jésus a le secret. Les détails du miracle lui-même sont rapportés : Jésus a mis de la boue sur les yeux de l’aveugle qui a retrouvé la vue. Au centre du récit, il y a Jésus, c’est lui qui donne la lumière qui fait que la vraie vue devient possible. Conclusion, pour voir clair, il faut aller vers Jésus. C’est Jésus, la lumière. C’est lui qui fait voir. C’est encore lui qui réconforte, guérit. Son esprit Saint comme un baume de grand prix vient apaiser les cœurs meurtris.
Tout à l’heure vous serez une dizaine à recevoir le sacrement des malades comme une invitation à voir le visage aux yeux de lumière de Jésus qui vous dit sois sans crainte, je suis là, je te tiens par la main, aujourd’hui je viens te réconforter.
Tenez, après sa guérison l’homme qui était aveugle de naissance était le seul à voir ce qui se voit. Ouvrant pour la première fois ses yeux sur les visages des hommes, il a dû s’étonner de ne pas y voir briller la lumière et la joie. Tous autour de lui avaient une drôle de façon de regarder. Ils étaient suspicieux. Lui après s’être lavé les yeux à la piscine de Siloé, il a rencontré le visage aux yeux de lumière qui lui a dit sans mentir : » Tu le vois ; c’est celui qui te parle ». Au contact de cette source d’eau vive plus pure encore que celle de Siloé, l’aveugle né puise le sens de la vie, c’est-à-dire » Voir Dieu. «
Le Carême, c’est le temps des voyants de Dieu, des visionnaires, de ceux et celles qui ont une vision du monde à la manière de Jésus.
C’est le temps de ceux et celles qui veulent éclairer leur projet personnel, conjugal, familial et social à la lumière de l’évangile.
Comme cet aveugle ayant retrouvé la vue par une rencontre avec Jésus, nous avons tous besoin d’avancer dans la lumière pour que notre vue spirituelle s’améliore de jour en jour. Nous avons tous besoin de mieux comprendre la parole de Dieu pour que notre intelligence spirituelle augmente, pour que notre acuité spirituelle croisse. Nous avons tous besoin de vivre de la présence et de l’amour de Dieu. L’Église a besoin de chrétiens chevronnés d’une foi profonde et d’un engagement profond envers l’Église. L’Église a besoin de personnes qui célèbrent la bonté et la justice partout où elles se trouvent.
C’est dans la lumière que nous pouvons poursuivre notre chemin qui mène au Royaume de Dieu. Et sur ce chemin, rien ne saurait nous manquer.
